Groupe Casino

La chronologie d'une entreprise centenaire

1890 :

• Ouverture et développement des succursales (Rhône-Alpes, Auvergne, Midi, Sud-Est).
• Développement des réseaux de production (Rhône-Alpes, Midi, Sud-Est).
  

Casino a été pendant longtemps caractérisé par une forte dose de paternalisme, une certaine rigueur morale, le respect et le mérite des anciens. On entrait à Casino au bas de l’échelle (travail et salaire) et, à condition de peu à peu acquérir l’esprit maison, la carrière de chacun était assurée de manière fort convenable.

La culture maison était très marquée par le mythe du père fondateur Geoffroy GUICHARD, et aussi par des valeurs telles que l’honnêteté, la qualité des produits, le service aux clients, une gestion très centralisée et très rigoureuse. Sur le plan social, CASINO est marqué par une très forte culture paternaliste. On rentre à CASINO, généralement avec " une recommandation " et si l’on réussit à s’intégrer dans le moule qui exige beaucoup, on acquiert peu à peu une reconnaissance de l’entreprise qui, sur le plan des avantages sociaux et des salaires, au bout de quelques années, sont parmi les meilleurs de la profession.

Création :

• d’une Société de Prévoyance et Assurance décès en 1904,
• d’une Société de Secours Mutuels en 1905,
• d’une Allocation Familiale Maison en 1916,
• d’une Association Sportive (future ASSE) en 1920,
• d’une Caisse de Retraite en 1923.

1960 :

•  Création du premier supermarché à Grenoble.

1967 :

•  Première cafétéria à Saint-Etienne,

La CGT est le syndicat majoritaire et les relations sociales sont relativement calmes. Peu à peu, Casino a grandi, puis s’est diversifié avec plus ou moins de bonheur...

SUCCURSALES  >  SUPER  >  HYPER
CAFETERIA  >  CAF USA  >  QUICK  >  DUNE
OBI  >  TPLM
USINES  >  SABIM  >  FRANCE PLATS CUISINES

Plus des participations dans ces secteurs...

1970 :

• Premier hypermarché à Marseille

1971 :

• Achat de l'Epargne à Toulouse.

1976 :

• Développement des cafétérias, première cafétéria aux Etats-Unis.

1978 :

• Développement du secteur bricolage.

1980 - 1982 :

• Développement de la restauration Quick, Hippopotamus.
  
• Suite à ces agrandissements du périmètre, les valeurs traditionnelles du groupe se sont diluées et l’on a vu apparaître des choses impensables à Casino pour les anciens : conflits de clans, politique syndicale collusive impulsée par les directions, incompétence de certains cadres dirigeants, abus de biens sociaux.
• En 1974, en lien avec les autres patrons de la profession, se mettent en place des syndicats promus et aidés par les directions. Le but est de casser la CGT qui, quelquefois, exagère, du point de vue des patrons…
• Les années 80 ont laissé apparaître un déclin des résultats du groupe, ce qui, à terme, compromettait l’avenir de la société.

1983 :

• Achat de Triftimart USA.

1985 :

• Achat de CEDIS.
• CASINO CEDIS, Société de Distribution dont le siège est à Besançon.

1986 :

• Casino délaisse ses activités de restauration non rentables aux USA.

1987 - 1988 :

• Association avec les Wagons-Lits.

1990 :

• Prise de pouvoir d’Antoine GUICHARD qui nous présente les comptes, les perspectives de CASINO et les grandes lignes de sa stratégie.
• Acceptation des syndicats libres et forts sur CASINO.
• Achat d’un grossiste alimentaire aux USA.
• Développement des alliances européennes Ahold (Hollande), Argyll(Grande-Bretagne), La Rinascente (Italie).
• Création de ERA et AMS.
• Achat de la Ruche méridionale, CASINO, à l’occasion d’une restructuration, dénonce les accords d’entreprise et négocie une nouvelle convention. Celle-ci sera signée par FO majoritaire, CFTC, CGC et Autonomes, faisant ainsi disparaître toutes les primes : ancienneté (15 %), transport, vacances (2 400 F), etc.

La CFDT commence réellement à s’implanter à CASINO en 1991, grâce aux moyens accordés par un accord de droit syndical et aussi à un nouvel état d’esprit impulsé par Antoine GUICHARD qui veut des syndicats forts et libres comme interlocuteurs.

• La nouvelle stratégie d’Antoine Guichard

La diversification est arrêtée, le groupe se recentre sur ses métiers traditionnels : les magasins, les cafétérias et Casino USA.

Le patron sur le terrain est Georges PLASSAT qui dirige tout et a pour objectif de faire de Casino une entreprise viable et rentable.Ce qui se traduit par  une restructuration à tous les niveaux de façon parfois brutale pour les salariés, d’autant plus que les directeurs d’établissement, habitués à rendre des comptes, ne sont souvent pas formés sur tout ce qui concerne le social.

On peut constater néanmoins certains progrès chez les jeunes directeurs et surtout au niveau central où les négociations sont nombreuses et se déroulent dans un climat respectueux des organisations syndicales. Mais encore trop nombreux sont ceux qui se contentent de faire semblant et qui s’arrangent pour ne pas être dérangés par les syndicats et installent leurs délégués avec la complicité principalement de FO.

• Cessation des activités bricolage et de l’essence.

1991 :

• Fin de l’alliance avec La Rinascente.
• Mise en vente des usines (sauf Les Chais Beaucairois), vente de la restauration (sauf les cafétérias et Dune).
• Recentrage sur la distribution.
• Signature d’un accord de droit syndical.

1992 :

• Achat des magasins Rallye qui sont payés en actions CASINO (RALLYE devient actionnaire majoritaire de CASINO)

1993 :

Poursuite de la politique de recentrage et intégration des sociétés de Rallye dans les sociétés de Casino :

• Casino-France, qui regroupe tous les magasins, quelle que soit l’enseigne,
• Caf Casino, qui regroupe toutes les cafétérias Casino et Marest ; les restaurants de Dune sont cédés.
• Serca, qui regroupe les services après-vente et les vendeurs électroménagers, mène une politique de concentration sur quelques sites, de ses ateliers de réparation.
• Auto-service qui regroupe les centres autos. Les économies sont essentiellement faites sur le volume des achats et sur la masse salariale : en supprimant des postes de travail lors des restructurations, en baissant les avantages sociaux, en poussant au départ dans certains établissements les salariés les mieux payés qui sont remplacés par des jeunes avec des contrats à réduction de charges.

1994 :

• Les hypermarchés prennent progressivement l’enseigne GEANT.

Octobre 1994

Casino devient une société anonyme. Les actionnaires de Casino semblent d’accord pour cette évolution qui continue la politique engagée par Antoine GUICHARD,

• Antoine GUICHARD et Georges PLASSAT sont nommés membres du directoire (président et vice-président), le conseil d’administration est présidé par Monsieur Jean-Charles NAOURI.

1995 :

Sur le plan économique, on voit de bons résultats. CASINO redevient peu à peu une entreprise rentable qui se développe.

CASINO a cessé d’être une société provinciale dirigée par une famille. Elle est entrée dans le grand Monopoly des sociétés qui comptent au niveau international.

• Les Rallye Super prennent progressivement l’enseigne Casino.
• Casino investit en Pologne.
• Casino prend une participation de 50 % dans deux sociétés de Corse Distribution.
• Casino signe un accord avec FRANCAP, société d’indépendants déjà en relation avec la Ruche.
• Casino se développe en Floride par l’achat d’un grossiste.
• Des contacts sont pris en Asie et Amérique du Sud.
• Abandon de la marque Rallye.
• Développement de systèmes informatiques qui permettent une meilleure gestion des flux et la réduction des stocks.

1996 :

• Accord de franchise et fournitures avec COOP de Normandie.
• Achat d’un hypermarché à AMIENS.
• Développement de la franchise OUTRE MER : les enseignes CASINO sont présentes en Martinique, Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie.
• Retrait des participations croisées ERA avec Ahold et Argyll (plus value de 340 MF avant impôts).
• Casino devient leader dans une société de grossistes franchiseurs SPAR (3 000 magasins) en association avec Marriault SADA Médis.
• Casino crée une société avec DAIRY FARM pour des hypermarchés à Taiwan.

6 Septembre 1996 :

• Antoine GUICHARD prend sa retraite...

Sa stratégie annoncée en 1991 a été une réussite hormis la création d’un groupe européen avec Ahold et Argyll.

• Georges PLASSAT est nommé Président du Directoire, P. BOUCHUT et C. COUVREUX, membres.

• Des rumeurs insistantes de rapprochement avec Promodès font flamber les cours de l’action.
• En décembre, ouverture du premier hypermarché en Pologne (le chiffre d’affaires est au-dessus des prévisions).
• Prise de contrôle de 100 % de Médis.
• Accord avec Monoprix pour l'achat des produits alimentaires.

Les bénéfices 1996 sont en augmentation : 838 MF, soit + 32.4 %.

1997 :

• Rumeurs persistantes d’OPE avec Promodès.
• Suppression des directions opérationnelles en supermarchés et création d’une branche " supérettes ".
• Parrainage d’une équipe cycliste.

Septembre 1997 :

• Lancement d’une OPA par Promodès sur CASINO.

La CFDT, après une analyse fondée sur les éventuelles conséquences sur l’emploi, se joint à l’intersyndicale et engage toutes les actions possibles pour contrer cette OPA.

• CASINO acquiert FRANPRIX et LEADER PRICE, prend le contrôle de MARRIAULT et prend une participation de 21,6 % dansMONOPRIX qui vient d’acquérir PRISUNIC.

Décembre 1997 :

• Echec de l'OPA Promodès.

1998 : 

• Acquisition de 75 % de Libertad en Argentine
• Prise de participation de 50 % de Disco en Uruguay.
• Ouverture du 1^er hypermarché à Taïwan.
• Apport de l’activité AUTO SERVICE à FEU VERT, CASINO devient actionnaire de FEU VERT à 38 %.

1999 :

• Prise de participation de 66 % de Big C en Thaïlande.
• Création d’OPERA, centrale d’achat commune avec le Groupe CORA.
• Développement du E-commerce : à partir de Hub C-Online, CASINO crée ou acquiert des sites dédiés aux différents marchés.
• Une vingtaine de supermarchés CASINO passent à LEADER PRICE.
• Achat de 80 supérettes en Guyenne et Gascogne.

2000 : 

• Joint Venture avec Far Estern à Taïwan.
• Casino devient action majoritaire de C'Discount.
• Ouverture de LEADER PRICE en Pologne.
• Achat de 407 supérettes à AUCHAN.
• Prise de contrôle de 50 % de MONOPRIX.
• CASINO reprend deux hypermarchés HYPARLO (Chasse, Bourges).

1er Juillet 2000 : CASINO-France est filialisé en 5 sociétés :

• DCF (Distribution Casino France) qui regroupe les magasins.
• EASYDIS qui regroupe les entrepôts.
• Immobilière CASINO.
• CASINO-services (services du Siège), 
• COMACAS (achats).

2001 :

• Augmentation du capital
• Chiffre d'affaires consolidé HT au 31 Décembre 2000 (+21,8% à 125 MdF (19Md€)).
• 2 Février : grève de très nombreux établissements sur les salaires (le plus grand mouvement social à CASINO depuis 1965).
• CASINO achète un AUCHAN en Thaïlande.
• Nouvelle alliance avec BOURBON, CASINO prend 33,54 % de Vendémia (11 hypers, 15 supers) à La Réunion, Vietnam, Madagascar, Maurice, Mayotte.
• Casino Cafétéria devient Casino Restauration avec deux filiales R2C (Restauration collective) et Repaburo (service traiteur à domicile)

2002 :

• Carrefour vend ses 42 % de Cora à la Deuch Bank qui a un accord de vente prioritaire avec Casino. Il s'ensuit un désaccord important avec Cora qui signe la fin d'OPERA
• Casino et Rallye annoncent la fin de C'Mes Courses.
• Casino entre au capital de LAURUS présent en Hollande, Belgique, Espagne.
• Cession des Chais Beaucairois.
• AUCHAN et CASINO créent une société de prestation de services internationaux.

2003 :

• Les groupes CASINO et GALERIES LAFAYETTE ont signé le protocole d'accord relatif à la poursuite de leur partenariat dans MONOPRIX.
• Résultat d'exploitation : +10,3 % - Résultat net part du groupe : +12,1 % - Confirmation des objectifs 2003

2004 :

• Résultats 2003 - résultat exploitation : +10,8 % - résultat net : +12,9%.

• Casino renforce sa participation de 70% à 95 % Franprix Holding  et de 70% à 75 % Leader Price Holding.
• Signature de la charte Diversité

2005 :

• Jean-Charles NAOURI prend le poste de Président Directeur Général du Groupe.
• Casino prend le contrôle conjoint de CBD au Brésil
• Mise en place d'Emily (plan d'actionnariat salarié à capital garanti)
• Introduction en bourse de la filiale immobilière Mercialys

2006 :

• Casino accroit sa participation dans Exito à 38.5 %
• Accord de partenariat avec Dunnhumby, spécialiste de l'analyse des données clients.
• Le groupe choisit d'harmoniser ses enseignes autour de Casino
• Après l'achat de Carulla Vivero, Exito (enseigne du groupe) devient leader en Colombie
• Résultats annuels : ROC à + 7.9 % à 1.043 M€
• Les NAO permettent de mettre en place la reconstruction d'une grille de salaires avec une pente de 25 % à 5 ans, augmentation générale de 2 % pour les employés.

2007 :

• Prise en mains du management de Franprix et Leader Price
• Résultats annuels : ROC à + 14,7 % à 1.196 M€
• Poursuite de la mise en place de la grille de salaires et augmentation générale de 2 % pour les employés.

2008 :

• Augmentation de la participation dans Super de Boer (ex. Laurus) à 57 %
• Renforcement de la participation dans CBD à 35,3 %
• Mise en place d'Emily 2
• Signature d'un accord GPEC
• Résultats annuels : ROC à + 7,3 % à 1.283 M€
• La pente de la grille de salaires atteint 21 %, l'augmentation générale est de 2,5 % et l'entreprise régularise la répartition de la cotisation AG2R à la demande de la CFDT

2009 :

• Recherche de nouvelles enseignes : Chez Jean, Casitalia,...
• Renoncement à Super de Boer, cession des parts à Jumbo
• Renforcement de la participation dans Pao de Açucar au Brésil à 35,4 %
• Mise en place de "drive" dans les magasins
• Augmentation du capital d'Exito
• Résultats annuels : ROC en baisse -4,5 % à 1.209  M€
• Grille de salaire avec une pente à 23 %, augmentation générale des salaires entre 2,5 % (pour les plus bas) et 2 % pour les autres.

2010 :

• Premier raccordement au réseau d'une centrale GreenYellow à la Réunion
• NAO : pas d'accord, mise en place unilatérale de 1,5 % d'augmentation générale en deux temps, pente de la grille à 25 % au 1er octobre